Médecine esthétique

Quand on parle de Fillers, ou Prp pour les cernes colorés, on pense avant tout à la  : « La connaissance anatomique des plans d’injection est nécessaire ».
Une connaissance pratique approfondie des structures anatomiques complexes qui composent le visage est indispensable pour réaliser en toute sécurité les actes d’injection les plus courants en médecine esthétique et optimiser les résultats
La graisse, les produits de comblement, le Prp et les fils de traction doivent être injectés et positionnés dans des plans spécifiques pour assurer la sécurité de la procédure, prévenir les complications et optimiser les résultats et l’efficacité du traitement. Une étude menée par un spécialiste en chirurgie maxillo-faciale et spécialiste Prp pour les cernes colorés , réalisée dans le cadre de cours de formation médicale, souligne l’importance d’une formation pratique sur cadavre pour les procédures d’injection, en commençant par l’évaluation des différents niveaux d’injection indiqués pour l’optimisation des différents traitements. Basée sur les plans de division du visage, la formation sur cadavre permet au médecin esthétique d’apprendre la technique la plus efficace et de vérifier pratiquement l’exécution correcte de la procédure.

Pourquoi insister sur les connaissances anatomiques ?

La satisfaction du patient repose sur l’efficacité des traitements de médecine esthétique ; celle-ci est basée sur une connaissance anatomique précise des différents plans d’injection qui permet au médecin esthétique d’utiliser la plus petite quantité de produit dans le plan spécifique pour atteindre une efficacité maximale, même aux points critiques, et ainsi obtenir la plus grande satisfaction du patient.
Quels sont les points les plus critiques des traitements par injection ?
L’un des points les plus critiques est le contour de l’œil, au niveau du sillon lacrymal par exemple. Dans cette zone, il est en effet très fréquent d’observer une complication liée à une injection trop superficielle d’acide hyaluronique, caractérisée par un œdème chronique, une coloration bleutée (effet Tyndall), une inesthétique marquée et, par conséquent, une profonde insatisfaction du patient par rapport au traitement effectué. Les repères anatomiques fondamentaux sont les points dits d’émergence du nerf trijumeau, qui doivent être évités afin de réduire le risque de lésions nerveuses ; dans les foramina infra-orbitaires, supra-orbitaires, supratrochléaires et alvéolaires inférieurs, le nerf trijumeau émerge avec des structures artérielles dont les lésions par infiltration peuvent entraîner une embolie et une ischémie. Par conséquent, la formation et l’évaluation anatomiques deviennent importantes pour savoir où éviter et effectuer des traitements efficaces en toute sécurité.
LES PLANS DU VISAGE
 niveau 1 : la peau et le derme
 niveau 2 : le plan sous-cutané
 niveau 3 : le plan SMAS – muscle aponévrotique
 niveau 4 : le plan profond avec les muscles masticateurs et la graisse profonde
 niveau 5 : le plan osseux

Quels sont les plans d’injection sûrs et efficaces ?

Dans le cadre de l’étude, il a été  noté l’importance de vérifier que le plan d’injection est le plus efficace en fonction du produit utilisé et du résultat souhaité. Par exemple, le plan d’injection de choix pour l’acide hyaluronique réalisé avec une canule est le niveau 4, un plan profond sous le SMAS, c’est-à-dire sous le muscle orbiculaire de l’œil. En revanche, si l’on utilise des produits plus innovants comme la nanogreffe enrichie, une émulsion de cellules souches pour le traitement des rides superficielles et la réduction de la pigmentation dans la zone des cernes de manière efficace, l’injection doit être réalisée sur le plan 2, au niveau sous-cutané. En effet, la peau du plan le plus superficiel (niveau 1) dans la zone du canal lacrymal a l’épaisseur la plus fine (0,5 mm) parmi les différentes zones du corps entier. De plus, si l’on utilise une dermagraft permanente pour remplir le canal lacrymal lorsqu’il est vidé, ce qui donne un résultat stable après 2 ou 3 traitements, le plan d’injection doit être le même que pour l’acide hyaluronique, c’est-à-dire le niveau 4.

Prp et toxine botulique, quelles sont les précautions à prendre ?

La Prp pour les cernes colorés  peut être injectée sur un plan extrêmement superficiel (niveau 1), un plan intradermique ou sous-cutané superficiel. Ceci est d’autant plus important que l’action de la Prp se fait principalement grâce au Facteur de Croissance (FC) qui, infiltré dans les couches plus profondes, perd son efficacité.
La toxine botulique a une cible précise :
Le SMAS, en des points précis, c’est-à-dire au niveau 3. L’injection d’une solution saline colorée avec les volumes botuliques attendus et la dissection qui suit pour visualiser les structures musculaires est donc particulièrement utile, car elle permet de vérifier que l’injection a bien eu lieu au niveau du muscle orbiculaire de l’œil, pour réduire la patte d’oie, ou au niveau des muscles procerus et corrugator pour traiter les rides.

Les mêmes principes s’appliquent-ils aux fils de traction ?

Pour être stables et exercer un effet liftant maximal, les fils de traction doivent être insérés dans le plan sous-cutané, au niveau 2, mais ancrés en certains points à des structures rigides, telles que les fascias et les ligaments. La procédure typique est l’insertion des fils barbelés au niveau de la zone zygomatique – l’insertion est ensuite documentée lors de la dissection au niveau du ligament zygomatique -, avec une continuation dans le plan sous-cutané de la joue jusqu’à la zone du modiolus à l’angle de la bouche. Sur la préparation anatomique, la présence de la broche et de l’ancrage peut être vérifiée pour voir l’adhérence au niveau du ligament zygomatique.